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Exposition Bretagne et cinéma
Histoire du cinéma breton

BRETAGNE EN LUTTE

Juliet Bertho et Jean-Paul Giquel. Collec. British Film Institut.
Bretagne en lutte
Les années post-68 voient se développer un cinéma d’intervention sociale. Les bretons s’emparent eux aussi de l’image et du son. Paysans, ouvriers, chanteurs, poètes, jeunes et vieux, hommes et femmes de Bretagne se racontent, s’interrogent eux-mêmes.
Le silence radio et audiovisuel sur les problèmes régionaux dans les journaux de l’ORTF amène de sérieuses critiques de l’information et pousse, dans ces années 70, des cinéastes et des intellectuels à prendre l’information en main. Des collectifs, des associations, des maisons de production naissent un peu partout.
Le cinéma de l’Ouest donne la parole à tous ceux qui veulent la prendre.

L’origine de ce mouvement, s’il en est une, se trouve peut-être dans la conjoncture qui fit se rencontrer l’UPCB et le CCP de Saint-Nazaire qui était depuis 1963 un comité d’entreprise pas comme les autres. Saint-Nazaire est à l’époque, comme Saint-Brieuc, un point névralgique des rencontres de militants et de syndicalistes. Marin Karmitz réalise en 1969 Camarades, qui raconte l’histoire d’un jeune chômeur nazairien qui, comme des centaines de jeunes bretons, débarque à Paris pour trouver un travail à l’usine ; il y fait la dure expérience du travail à la chaîne et prend conscience de la notion de lutte des classes.

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