• Entrez votre identifiant et votre mot de passe dans le formulaire ci-dessous

    Votre identifiant
    Votre mot de passe

8794

Films
en accès libre

Mission Niger [11368]

1949 10-27 janvier | Albert WEBER

Contribuez !
Film amateur
La mission effectuée par un détachement de la 2ème compagnie Saharienne Portée de la Légion commandée par le colonel Guinet pour une liaison inter-coloniale Algérie - Niger à travers le Sahara. Elle part de Laghouat et elle dure du 10 au 27 janvier 1949. La troupe passe en différents points du Sahara et du Sahel : Ghardaïa, Bordj Hassi-Fhal, El-Goléa, le plateau de Tadmaït, Fort Miribel, In Salah, Tadjemout, Arak, In-Eker, le pic Laperrine, In-guezzam, In-Abbangarit, Tegguidda N'tecem, Agadez, Sabo n'Kafi, Zinder, Tessoua, Madoua, Badéguicheri, Tahoua.
Voir en compléments pour plus d'information sur les images.

Générique "Alweb Sahara Film présente À travers le Sahara par le Hoggar jusqu'au Niger".
Carton "Près de Laghouat (sud algérien), l'Oued M'zi en temps normal". Panoramique sur le lit de la rivière quasiment asséchée traversée par un viaduc.
Carton "La crue de l'Oued M'zi du 28 avril 1949, débit 2500 mètres cubes/seconde). Vues sur la rivière en crue.
Carton "Le départ du peloton de la 2ème compagnie Saharienne Portée de la Légion". Une revue de troupe est effectuée avant le départ le 10 janvier 1949. Des soldats de la Légion Étrangère font le salut aux armes. Travelling qui suit le supérieur qui passe en revue ses troupes. Départ de la compagnie, une colonne de véhicule tout terrains sortent du fort. Sur les pistes du désert. Survol du Sahara. Ghardaïa. Des camions traversent une rivière en crue. Survol du M'zab et de Ghardaïa, oasis en plein désert. Le marché de Ghardaïa. On embarque dans un bus trans-saharien.
Une colonne de troupes de la Légion Étrangère à dos de dromadaire.
Départ de la colonne de véhicules militaires au petit matin, elle reprend la route du désert. Progression difficile dans les étendues sableuses du Sahara. Passage d'un camion citerne de ravitaillement. Un panneau "Hassi El F'hel", pause de la compagnie.
Progression de la colonne de véhicule sur les pistes du Sahara, un bulldozer est utilisé pour dégager le sable sur une portion de route. Progression sur la piste, caméra embarquée à bord d'un véhicule.
Un puits en plein désert, des caravaniers y puisent de l'eau.
Entretien des véhicules, mécanique. Les soldats préparent le repas, le bivouac, jouent aux cartes, boivent un coup.
Arrivée à El Goléa (aujourd'hui El Menia). Portrait d'hommes du désert décorés de nombreuses médailles militaires. Des caravaniers en pause. Les soldats entretiennent la mécanique et les moteurs des camions.
Une compagnie de méharistes sahariens qui posent à dos de dromadaires. Survol de El Menia et de la région environnante. Une église en plein désert.
Le plateau du Tademaït.
Arrivée à Fort-Miribel, un camion citerne vient au ravitaillement.
Progression des camions à travers le désert, sur la plateau du Tademaït.
La falaise d'Aïn el Hadjaj. Les camions sont ensablés, les soldats dégagent le sable sous les roues et utilisent les tôles pour dégager les roues.
Arrivée à Ain Salah.
Progression sur des pistes sablonneuses, on croise une caravane de méharistes à dromadaire, on discute. Des inscriptions en langue berbère sur une dalle sur le sol.
Aux puits de Tadjenout, un détachement de la compagnie saharienne du Génie avec le lieutenant OLIVIER, occupée à la construction d'un radier en ciment.
Arak, revue de la compagnie du Génie.
Le pic Laperrine (aussi appelé Inharene) près de Tamanrasset. La guelta, sorte de dépression rocheuse avec de l'eau.
Descente du versant sud du Hoggar, vue sur la colonne de camion en progression sur une piste sablonneuse.
In Guezzam, les mécaniciens au travail réparent les camions. Les soldats discutent de la route à suivre autour d'une carte. La colonne de camions rentre sur le territoire du Soudan français.
In Abbangarit, campement Touareg, des méharistes touaregs sur leurs dromadaires, on refait de l'eau.
L'Amenokal des Hoggars : portait du chef suprême des touaregs de la tribu des Hoggars, Meslagh ag Amaias.
Premier contact avec l'Afrique Noire à Tegguidda In Tessoumt. Un village et une population agropastorale (troupeaux de chèvre), des enfants parmi les soldats français.
Agadez, arrivée de la troupe devant le fort Dufaut, des troupes coloniales, méharistes et tirailleurs présentent les armes. Visite d'Agadez, dont la grande mosquée Emiskini.
(Coul) Portrait d'un Touareg décoré de médailles militaires, portrait de Touaregs, de femmes par-dessus un mur. Commerçants au marché d'Agadez.
(N&B) Sabo N'Kafi (ou Sabon Kafi), village Haoussa avec des cases en natte tressée.
Un troupeau de buffles.
Zinder. Des vautours, le village autochtone, des femmes portent des jarres d'eau sur leur tête.
Réception chez le sultan de l'Aïr, Oumarou Ibrahim, décoré de ses médailles militaires. Parade du sultan et des militaires au milieu de la population, une griotte chante les louanges du sultan.
Départ de Zinder, les adieux au colonel Lepage.
Tessaoua, le monument à la mémoire du colonel Klobb.
Des autruches.
Madaoua, des greniers, portrait de femmes haoussas.
Badéguicheri, des femmes tissent de manière traditionnelle. Portraits de guerriers ou de chasseurs haoussas.
Tahoua, portrait de femmes, des femmes puisent de l'eau à un puits. Habitat traditionnel en banco. Le village filmé est probablement un village peuhl. Les soldats français font peur aux enfants. Travail des femmes, pilonnage du mil. un troupeau de zébus.
Des soldats poussent leur véhicule sur une partie sablonneuse.
Fort de In Gall.
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne

Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous

Powered by diasite
Designed by diateam