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Films
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      • Projecteur 8 mm type Kodascope eight 46 de marque Kodak

      • Fabrication anglaise. Date : 1949
      • Projecteur 8 mm type Kodascope eight 46 de marque Kodak
      • Le nom Kodascope apparaît en 1923 lors de la commercialisation d’un projecteur 16 mm.

        1932, Kodak lance le 8 mm, en effet après avoir mis sur le marché des caméras amateurs en 16 mm qui étaient très coûteuses Kodak décide de réduire de moitié la taille de la pellicule et ainsi réduire les coûts sur le film mais aussi sur le matériel afin de concurrencer le 9,5 mm de Pathé. Ce choix va avoir pour effet de réduire également la taille et le poids des caméras.

        Le système Double 8 inventé par Kodak permet de réaliser des économies, il s'agit d'une pellicule d'une largeur de 16 mm ayant une perforation de chaque côté : la prise de vue se fait d'abord sur la partie droite, puis sur la partie gauche après avoir retourné le film . Au laboratoire, après le développement, le film est coupé en deux dans la longueur et les deux moitiés sont assemblées bout à bout. Ainsi, la même pellicule de 16 mm permet quatre fois plus de prises de vues. Les bobines mersuraient généralement 7,5 mètres, soit 15 mètres utiles ou 3 minutes de film.

        Dans les années 50, Kodak a la main-mise sur le marché du cinéma amateur depuis les années 20 ; le 8 mm et le 16 mm règnent au détriment du 9,5 mm.

        1965 Kodak lance le super 8 qui remplacera petit à petit les autres formats.

         

        Remerciement à la Cinémathèque de Marseille pour les informations.

         

        Les caractéristiques techniques :

        • Lampes 100V 200W (B15s)
        • Objectif : Kodak Projection f1.6 1 pouce
        • Bobine : 120 m
        • Muet
        • Dimension 25 x 30 x 50 cm

         

         

         

        L'utilisateur de ce projecteur : Michel Mazéas

         

         

        De nombreux rushes de Michel Mazéas, malheureusement non mis en forme, présentent sa vie quotidienne de père de famille et de militant du PCF. Parfois maladroits mais toujours émouvants, ces essais sont l’occasion d’une prise de conscience de la force de l’image.

        Michel Mazéas filme toute la vie de la famille : évènements (anniversaire, mariage, premiers pas...) et anodines promenades dans les bois ou sorties à la mer. Le groupe est souvent privilégié par rapport à l’individu isolé. Les cadrages sont parfois très réussis. Le naturel des enfants comme des adultes fait de la caméra un prolongement de l’homme plus qu’un artifice.

        Cette caméra qui lui colle au poing sans déranger ceux qu’elle filme fait de Michel Mazéas un cinéaste du témoignage. Au delà du reportage sur les évènements locaux liés au PCF, Michel Mazéas s’essaye au cinéma social avec le documentaire À la rencontre du Germon  (1958). Il filme la vie des pêcheurs de thon à bord de l’Hippomène puis projette le film à terre pour les femmes et la famille des marins. Le cinéma social de Michel Mazéas vise à rassembler les Hommes autours d’un film qui les concerne.

        Instituteur de son métier, c’est un pionnier dans l’apprentissage de la lecture de l’image, aujourd’hui largement encouragée dans les écoles. La force et l’impact de l’image nécessitent le développement d’un esprit critique chez les élèves. Michel Mazéas a aussi réalisé des films de fiction avec ses élèves : Le testament de Jacques Le Borgne  (1956) a été écrit et joué par les garçons de sa classe.

        Ce qui intéresse Michel Mazéas, c’est toujours le groupe : classe d’enfants, équipage de pêcheurs, section locale du PCF, famille... l’individu est peu représenté. Est-ce du à l’idéal communiste, souvent affirmé dans ses films, ou à l’influence d’Eisenstein, notée par le cinéaste ? L’individu est noyé dans la foule ou dans le paysage. Les films de vacances de 1949 présentent deux membres de sa famille visiblement « écrasés » par la  grandeur des monuments historiques visités. Fête des écoles publiques (1965) réaffirme cet anti-individualisme en magnifiant les scènes de foule par le nombre, la discipline et la musique.

        Michel Mazéas peut être rattaché à cette tradition d’un cinéma communiste de qualité redécouvert cette année par le grand public avec la sortie en salle du documentaire soviétique Soy Cuba  (1965).

         

        Texte : Gabriel Schnee.

         

         

         

        Découvrez le portrait de Michel Mazéas dans la série Bobines d'Amateurs de Marie Hélia :

         

        Réalisé en 1958 par Michel Mazéas, découvrez À la rencontre du Germon :

         

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