Cette année, le programme de la Cinémathèque de Bretagne sera consacré à Patrick Prado
Les dates de projections n'étant pas encore définitives, consultez la grille des programmes sur www.festival-douarnenez.com/fr/31e_festival
Programme
Ris ta vie (Riga, Tallin, Vilnius)
Immersion pour Guy Debord
Documenteur / France / 2001 / 15min / Vidéo / Coul / Français
Réalisation : Patrick Prado
Image : Charlie Van Damme, Alexis Grivas
Production : Media & Media, Grand Canal
Décembre 1994. Quelques jours avant mon départ pour les pays baltes, Guy
Debord, le fondateur de l'Internationale situationniste, l'auteur de "La
Société du spectacle", le décrypteur de la société spectaculaire marchande,
le noyeur de l'enfer de Venise, l'incendiaire des nuits profondes de toute
une génération, meurt, par suicide et par noyade dans l'alcool.
C'est donc sous influence que s'est effectué ce voyage aux marges
septentrionales du monde. Ses cendres sont dispersées par sa compagne Alice
Becker-Ho à Paris, dans la Seine, à la pointe du vert Galant. C'est à cet
endroit que six petites veuves en noir viendront le pleurer au bout du "sexe
de la ville" sous les eaux d'un jour d'inondation. L'auteur n'entendant pas
l'estonien, le letton, ni le lithuanien, les sous-titres sont en debordien.
Ce film est complètement documenteur.
Un secret bien gardé
La basculement
Documentaire / France / 2008 / 40min / Vidéo / Coul / Français
Réalisation : Patrick Prado
Image : Patrick Prado, Yves de Peretti, Ivan Verbizh
Montage : Marc-François Deligne
Production : Mirage Illimité
« 1972. C'était la fin des paysans; ils étaient partis du village et nous,
nous arrivions chez eux. Ils ne sont jamais revenus; nous nous sommes
installés à leur place. Une population est remplacée par une autre, un sauve
qui peut général, un village siphonné. Le village s’appelle Névédic, dans le
Morbihan.
Nous allions vers des temps nouveaux, que nous refusions obstinément. Le
joli mai 68 était passé par là. Par quoi allions-nous remplacer la vie
paysanne qui disparaissait peu à peu ? Nous n’en avions aucune idée pendant
que s’élevaient partout les accents accablants et menaçants de la modernité.
Plus que le droit au travail et le droit à la paresse, c’est le droit au
temps qui nous paraissait le plus important. De fait, nous tournions en rond
dans la nuit et nous nous consumions par le feu. Au fond, nous voulions
juste sauver notre peau ; » Patrick Prado
La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne
Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous