Un documentaire de Ruth Zylberman (2019, 59 min, Zadig Production)
L’été 39 ne fut pas le dernier été, mais il fut un dernier été : des journées frontières où le sentiment de la menace le disputait avec l’espoir de vivre, de contempler le bleu du ciel, d’écrire, de moissonner, d’aimer, d’échapper, en somme, à l’histoire. Comme chaque année les cinéastes amateurs capturèrent sur leurs pellicules 8 ou 16 millimètres, les bonheurs infimes de l’été. Mais comment furent-elles vécues ces dernières semaines par ces hommes et ces femmes plongés dans le cours de jours qui n’étaient pas encore devenus « l’Histoire » ? Un dernier été est une plongée au milieu de corps, de paysages saisis dans des journaux intimes, des lettres et surtout dans des films amateurs retrouvés partout en France : des images exceptionnelles qui nous ramènent le passé dans toute la force de sensations et d’émotions du présent qu’il fut.
Près de 16 minutes d'archives de la Cinémathèque de Bretagne sont présentes dans le film, dont de nombreux exrraits de Pont-Rousseau (Emmanuel Vaillant, 1939), Première permission à Basse Indre (Guy Julienne, 1939), Huit jours en Bretagne (Marcel Grégoire, 1939), Famille Le Meur 1938-39 (Louis Le Meur, 1939), Mobilisation 39 (Marie Jacob, 1939) et Revue locale cinématographique - Vitré (Guiot, 1939).