L’année suivante, il pose son sac à Höedic pour y filmer L’Or des Mers, un drame tiré de la chronique locale qui raconte la vie d’un vieil homme, le plus pauvre de l’île, soupçonné d’avoir trouvé sur la grève une caisse remplie d’or. | |||||
|
|||||
“ Tout, absolument tout, fut tourné à Höedic, un îlot où vivent trois cents pêcheurs, entre Belle-Île et Nantes. Je suis parti là-bas dans le courant de l’hiver sans avoir exactement fixé mon scénario. Mais je pense au thème initial depuis quatre ans. Je porte ainsi des chimères en moi pendant plusieurs années de telles sortes qu’elles prennent corps naturellement lorsqu’il m’est possible de les réaliser. ” “ Pour faciliter leur tâche imprévue, ils furent contraints le moins possible par les limites du métier cinématographique. Ainsi ils agissaient, s’exprimaient, parlaient (en breton) tout à leur aise, c’était aux appareils à modifier leur cadence pour rendre à l’écran le jeu des interprètes parfaitement lisible. ” Après un bref passage à Paris, Epstein revient en Bretagne et y tourne de nombreux documentaires dont Chanson d’Armor produit par Ouest Eclair en 1934, La Bretagne en 1936. En 1937, retour à Ouessant avec La Femme du bout du Monde. La guerre interrompt le voyage, Jean Epstein échappe de justesse à la déportation. |
|||||
|