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Fonds Gessain bande son 18 [32380]

1961 précisément

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Film amateur | Bretagne

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Cette bande son a été utilisée en partie dans le film "Au bourg" (fiche documentaire 134).

Première partie de 00’00’’ à 11’25’’: École Sainte Jeanne d’Arc de filles, 8 décembre 1961: suite de la bande son 17 et fin de l’entretien. La presse de la jeunesse est abondante et abordent les problèmes en milieu rural et la politique.(dans compléments: revue Rallye Jeunesse).

Seconde partie: de 11'27'' à 16'17''visite de l’usine de petits meubles bretons, sans doute Le Goff-Guillou (voir compléments). Le 8 décembre 1961, bruit de machines (scie circulaire), ponçage. Pas d'interview mais des bruits.Voir compléments).


Première partie de 00’00’’ à 11’25’’: École Sainte Jeanne d’Arc de filles, 8 décembre 1961:
Ethnologue : « Est-ce qu’il est plus agréable parfois, c’est une question insidieuse, de lire à l’insu justement de ses parents ?
Élève : « non ».
Ethnologue : « Ou au contraire, vous auriez préféré que vos parents soient d’accord ?
Ethnologue : « Oui que les parents soient d’accord ».
Institutrice : « oui pour des questions de sécurité ».
Rires des élèves.
Institutrice : « C’est normal ».
Ethnologue : « Et en dehors des lectures de livres, est-ce que vous avez l’occasion de lire les journaux. Que lisent vos parents, soit les hebdomadaires, soit des magazines, comme Match ou hebdomadaire Femina, des journaux d’informations ? Qu’est-ce que vous lisez Mademoiselle ?
Élève : « Parfois sur les journaux je regarde les gros titres, la politique ne m’intéresse pas beaucoup, mais il y a pourtant des histoires très intéressantes. Je lis Rallye Jeunesse et des Match de temps en temps »
Ethnologue : « Et vous disiez que la politique ne vous intéresse pas, et vous pensez qu’elle vous intéressera un jour ? »
Élève : « Oui sans doute que plus tard cela m’intéressera ».
Ethnologue : « Plus généralement vous pensez qu’une femme adulte, qu’il y a des responsabilités familiales, doit s’intéresser à la politique ou ne doivent pas ? »
Élève : « Elles doivent s’intéresser à la politique aussi ? »
Ethnologue : « Est-ce qu’elle peut jouer u rôle politique, à votre avis ? »
Élève : « Euh, la femme a aussi sans doute un rôle politique peut-être pas aussi poussé que celui de l’homme ? »
Ethnologue : « Qu’en pensent vos camarades que l’une d’entre vous à des idées là-dessus ? Vous Mademoiselle ? »
Élève : « Je trouve qu’une femme ne devrait pas avoir d’idée politique ».
Ethnologue : « Et toi ? »
Élève : « C’est pas la peine de s’intéresser tellement à la politique ».
Ethnologue : « Et pourtant une femme a le droit de vote ». Rires.
Institutrice : « Si elle ne sait pas qui elle vote, comment voulez vous ».
Brouhaha.
Institutrice : « Vous voulez dire qu’elle ne doit pas se présenter à la candidature pour être maire ? »
Élève : « Oh non ».
Ethnologue : « Vous pensez que ce n’est pas bien ? »
Élève : « ce n’est pas la place d’une femme à la tête d’une commune ».
Rires.
Ethnologue : « Je voudrais que vous me donniez davantage de raisons. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a des communes où le nombre de femmes est sensiblement supérieur au nombre d’hommes, par exemple, il me parait normal que ce soit une femme qui soit maire. Je voudrais davantage de raisons . »
Élève : « Parce qu’elle doit rester chez elle, elle a assez à faire chez soi, son ménage ».
Ethnologue : « Vous vous pensez qu’une femme doit rester chez elle et s’occuper de son ménage ».
Institutrice et élèves : « Oui ».
Institutrice : « Vous verriez un peu dans les idées de Crusac ( ?) qu’on a vu l’autre jour non ? C'est pour ça que tient ce cours maintenant » ( ?)
Ethnologue : « Et pourtant vous souhaitez toutes avoir un métier ».
Élèves : « Oui ».
Ethnologue : « Alors, il y a contradiction dans cette affaire ? »
Institutrice : « Surement oui ».
Élève : « Toutes les femmes n’ont pas autant d’instruction que les hommes, alors certaines, celles qui n’ont pas autant d’instruction, elles feraient pas trop de politique. Par exemple, pour les votes, elles peuvent voter pour un personnage qu’elles ne connaissent pas et ça peut changer beaucoup le gouvernement ».
Ethnologue : « mais cela est aussi valable pour les femmes que pour les hommes ».
Institutrice : « Tous les hommes n’ont pas autant d’instruction ».
Ethnologue : « Vous croyez, en général, quand il y a des classes mixtes, je crois que les filles réussissent mieux que les garçons, non vous croyez pas ».
Élève : « Autrefois ».
Ethnologue : « Justement vous parliez de maintenant, mais dans quelques années, dire de l’époque auquel vous serez électrice ».
Institutrice : « Dans quelques années quand vous serez vous-même convoquées au bureau de vote, est-ce que vous n’aimeriez pas être un peu renseignées pour les listes pour lesquelles vous votez ? »
Élèves : en cœur, « Oh si ».
Institutrice : « Et je suis sure quelque fois si c’est des gens partis, je suis sûr que ça fera bouillir un petit peu ».
Élèves : en cœur, « Oui ».
Une dame : « Oh vous diriez, si j’avais été là, ça aurats mieux marché donc en fait les enfants, vous vous intéresserez à la politique ».
Élèves : « Oui ».
Ethnologue : « Est-ce que vous lisez dans les journaux alors, encore, dans les gros titres de la politique ? »
Élève : « Ce qui se passe par exemple les pays en guerre ».
Ethnologue : « Quels sont les pays en guerre justement ? »
Élève : « Actuellement, l’Algérie est toujours en guerre, il y a des révolutions un peu partout, par exemple au Congo ».
Ethnologue : « Puis il y a d’autres informations sur les révolutions en cours ».
Élève : « Le problème de Berlin, je regarde qu’est-ce qui arrive tous les jours ».
Ethnologue : « Les nouvelles locales vous intéresse ? »
Élève : « Oui ».
Ethnologue : « C’est ce qu’on lit le plus ».
Institutrice : « Bien sûr, si quelqu’un a été blessé sur la route ?D'autre chose du même genre »
Ethnologue : « Est-ce qu’il y a encore autre chose dans les journaux, qui vous intéresse ? je pense par exemple au sport ou justement aux articles qui peuvent avoir sur les spectacles ».
Élève : « Le sport, ne m’intéresse pas beaucoup, mais il y a d’autres articles par exemple parfois il y a de petits feuilletons qui sont assez intéressants, mais d’autres fois, ils ne le sont plus ».
Ethnologue : « Est-ce que les journaux comme Rallye Jeunesse et les autres, vous semblent satisfaisants, est-ce que vous trouvées dans les journaux ce que vous attendez ? »
Élèves : « Oui, ces journaux sont assez intéressants car ils traitent du problème des jeunes on les comprend davantage, que d’autres journaux par exemple ».
Ethnologue : « Il vous arrive d’écrire à Rallye Jeunesse » pour leur donner un point de vue, sur tel ou tel sujet, ou pour faire une critique après un article ? »
Élève : « Euh jusqu’ici, je n’ai pas encore écrit ».
Institutrice : « Vous voulez dire Maryvonne, qu’on a plusieurs fois résolu d’écrire, j’ai cru entendre ça ? »
Ethnologue : « Et pourquoi ça n’a pas été fait, en général vous pourriez me donner un exemple précis d’un article qui vous a paru bien et après la lecture vous avez eu envie d’écrire ? »
Élève : « Oui, on a parlé d’un dernier Rallye Jeunesse, du problème rural, et on a cité divers exemples, de ruraux qui étaient très malaisés, alors on nous demandait notre avis sur la campagne. Pourquoi les jeunes n’y restaient-ils pas ? Et si l’on pouvait améliorer le rendement à la campagne, aussi l’habitation ».
Ethnologue : « Et vous avez eu envie de répondre. Qu’auriez-vous répondu ? »
Élève : « J’aurais répondu que surement on pouvait améliorer la campagne, on pouvait se spécialiser dans certaines cultures qui rapportaient davantage que l’habitation pouvait être mieux entretenue ».
Ethnologue : « D’autres parmi vous, ont eu aussi envie de répondre à cette enquête , Mademoiselle?
Élève : « Je n’ai pas lu ce livre ».
Institutrice : « Vous n’avez pas lu ce numéro-là ».
Ethnologue : « Et vous Mademoiselle ? »
Élève : « Si j’avais répondu, j’aurai répondu la même chose ».
Institutrice : « Et d’autres enquêtes, parce qu’il y d’autres enquêtes sur Rallye Jeunesse, desquelles on a parlé, vous avez parlé entre vous ».
Élève : « La lettre de Lise ».
Institutrice : « Certainement aussi ».
Ethnologue : « De quel lettre s’agit-‘il ? »
Élève : « Elle avait reçu une lettre d’un garçon, elle voulait pas la montrer à ses ^parents. Elle l’avait mise dans un des tiroirs de sa chambre et lorsqu’elle était en ville, sa mère a dû passer dans sa chambre et a trouvé cette lettre. Le soir quand elle est rentrée, Lise ayant su que sa mère avait lu sa lettre, elle était très fâchée, elle est montée dans sa chambre et elle s’est couchée sur son lit ».
Ethnologue : « Quel âge avait-elle ? »
Élèves : en cœur, « 16 ns ».
Ethnologue : « Et que pensez-vous de cette affaire ? »
Élève : « On posait la question, s’il était normal que les parents lisent la lettre des enfants ».
Ethnologue » : « Qu’en pensez-vous, dîtes vous que c’est normal, que c’est pas normal ? »
Élève : « Je trouve que les parents ne doivent pas lire la lettre des enfants. Cependant, ils doivent poser certaines questions, de qui par exemple est la lettre reçue et un peu ce qu’elle dit cette lettre »
Ethnologue : « Votre avis sur cette affaire ? Qu’est-ce que vous en pensez Quelle peut-être l’attitude des parents ? »
Élève : « Ben, les parents devraient quelque fois lire les lettres ».
Institutrice : « Quelque fois ? »
Élève : « Non mais, comment comprendre les lettres, un jour la lire… pas besoin que les parents lisent les lettres. Ils peuvent partager ».
Ethnologue : Pensez-vous que si la même aventure vous arrivez, vous seriez indifférente, contente ? »
Élèves : « Non », brouhaha.
Ethnologue : « En fait, vous êtes toutes d’accord sur le fait que les parents lisent les lettres ? »
Institutrice : « Non ».
Élève : « non mais, ».
Institutrice : « Ils ont raison que peut-être ils devraient lire, mais vous aimeriez mieux qu’ils ne lisent pas ».
Ethnologue : « Est-ce que vous croyez que ça peut être un problème d’autorité ? »


Seconde partie : de 11’30’’ à 16’17’’ : 8 décembre 1961, usine de petits meubles bretons de Plozévet ». Visite de l’usine de petits meubles bretons, sans doute Le Goff-Guillou (voir compléments). Bruit de machines (scie circulaire), ponçage. Pas d'interview mais des bruits. Seule parole échangée à 13’33’’ : « tu devrais passer après moi parce que ».

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