Le 15 février 1995, à Tizi Ouzou, Nabila Djahnine, présidente de l’association Thighri N’tmetout, tombait sous les balles d’un groupe armé. Depuis quelques années déjà, les islamistes s’en prenaient aux femmes, les obligeant, sous peine de mort, à porter le hidjab ou à abandonner leur travail. C’était, cependant, la première fois qu’une militante féministe payait de sa vie le prix d’une révolte radicale contre un ordre que le courant religieux entendait renforcer de nouvelles servitudes.
Comme celle d’autres Algériens, la mort de Nabila Djahnine demeure une interrogation. Lettre à ma sœur, réalisé par Habiba Djahnine, est un long arrêt sur cette question, encore béante aujourd’hui : pourquoi ? Pourquoi elle ?
Lettre à ma sœur se veut un récit dépouillé de l’Algérie actuelle, adressé à la défunte, la réponse en images à une lettre…
Habiba Djahnine est revenue sur les lieux où se sont passés les derniers mois de la vie de sa sœur : la ville de Tizi Ouzou, où elle travaillait, et les villages de Grande Kabylie.
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