Une suite de témoignages de militants syndicalistes fait état de la violente répression antisyndicale qui régnait aux usines Simca au lendemain de mai 68. Tout syndicaliste n'appartenant pas au syndicat indépendant ou au syndicat autonome, les seuls qui soient officiellement reconnus par la direction, est sujet à de discrètes mais violentes représailles, attaques de "commandos" la nuit, coups, blessures, licenciements abusifs, faux-témoignages, etc. ; On est stupéfait d'apprendre de la bouche même des travailleurs que tels abus aient pu avoir lieu et que, de toutes les plaintes qui ont été déposées dans les commissariats de police ( preuves à l'appui ) ou a l'inspection du travail, aucune n'a jamais abouti. ; Les cadences sont plutôt dures chez Simca et les conditions de sécurité sont largement insuffisantes mais les seuls syndicats qui représentent véritablement les intérêts des travailleurs sont habilement maintenus en minorité par un honteux trucage des votes. Ces syndicats ne sont même pas représentés aux réunions du comité d'entreprise. Le film montre bien combien la stricte légalité peut-être bafouée par ceux qui détiennent le pouvoir et combien lutter pour la défense de ses droits les plus élémentaires est difficile dans ces conditions. ; On ne pense pas à tout cela quand on achète sa nouvelle voiture : dans les stands de vente, de ravissantes hôtesses accueillent le client. ; Le film incite à réfléchir sur de plus sombres réalités.