Tro War Dro
Alphonse Arzel

Le 13 novembre 2002 s’échouait le Prestige, cargo contenant 70.000 tonnes de pétrole à son bord, dont une grande partie s’est déversée sur les côtes galiciennes. Alphonse Arzel a été sénateur mais surtout maire de Ploudalmézeau depuis le naufrage de l’Amoco Cadiz. Il s’est toujours battu contre les naufrages de cargos pétroliers et les marées noires qu’ils ont engendrés. D’après lui, il aurait été plus facile de nettoyer les côtes si l’Etat avait été plus ferme et ordonné au navire de se rendre jusqu’au port le plus proche afin d’être pris en charge au lieu de rester en mer à déverser tout son chargement. Le même problème s’était posé en Bretagne : personne ne savait qui devait s’occuper de quoi. Ce devrait être à l’entreprise qui a affrété le navire de prendre ses responsabilités et de faire nettoyer les dégâts, comme cela avait été fait en Amérique avec Exon par exemple. Si l’Etat aide trop les pollueurs comme c’est le cas actuellement, ces derniers n’auront que faire des naufrages de leurs bateaux abîmés. Des outils spécifiques avaient pourtant été créés suite à l’Amoco (CEDRE, Cross-Corsen,…) mais ne se sont pas avérés assez efficaces. Cette fois encore, des décisions ont été prises sur le vif par Jacques Chirac et José Maria Aznar mais n’ont pas été respectées. La meilleure solution d’après Alphonse Arzel est que les Etats européens collaborent tous ensemble pour éviter ces catastrophes écologiques. Il est également temps que les lois et la justice changent pour pouvoir punir plus rapidement et plus sévèrement les responsables.