Tous trois sont d'origine espagnole, tous trois vivent en France, tous trois ont vécu, avec neuf autres personnes, la même aventure. Fichés comme anarchistes par les services de police français, ils ont tous été arrêtés, un beau matin, rassemblés et conduits sous escorte à Belle-Ile en Mer. Vacances royales de quelques jours dans un bel hôtel, au bord de la mer, en liberté surveillée. Juste le temps du séjour en France du roi d'Espagne, Juan Carlos, ainsi mieux protégé d'éventuelles agressions. Ce souvenir, Ignacio, Pedro, et Gunda, le revivent à l'occasion du reportage d'un réalisateur Canadien, Albert, dans lequel un certain nombre des autres "déportés" temporaires témoignent de l'événement et livrent leurs réflexions sur la lutte armée et le terrorisme. Ignacio, Pedro, et Gunda, sont rejoints par Toni, que le réalisateur voulait retrouver. Pris "par erreur", à la place de son père, et conduit lui aussi à Belle-Ile, Toni a éprouvé un profond sentiment d'injustice, et en est venu à épouser véritablement la cause qu'on l'accusait à tort de soutenir, l'engagement terroriste. Entré dès lors dans la lutte clandestine, il en arrive, quatre ans plus tard, à vouloir s'en séparer, intention dont il vient faire part à Ignacio. Pour mieux s'expliquer de cette rupture, il pense écrire un livre... "Index de la Revue du cinéma, 1981" (p.368)