Entretiens en 2006-2007 avec Marcelle Tonnerre (née Lanco, née le 14 mars 1926 à Groix, décédée le 1er avril 2017 à Groix) et Marie-Thérèse Davigo (née le 12 juillet 1915 à Groix, décédée le 7 mars 2017 à Groix) réalisés par Gilbert Nexer. ces entretiens décrivent la vie de deux enseignantes à l'école de Locmaria pendant l'occupation allemande.

Marcelle déclare:« Quand l’école de la plage a été réquisitionnée pour loger l’organisation Todt (fortifications côtières), on a réuni les enfants en deux classes dans la salle de bal de Marie Landrin à Locmaria. Marie-Thérèse avait les plus grands et moi les enfants du cours préparatoire ; on était 80 dans la même salle avec une glace immense au fond ! Vous imaginez la difficulté. Eh bien ma plus grande fierté (je venais d’avoir mon brevet en 1943) c’est de leur avoir appris à lire et à compter ». La méthode d'apprentissage de la lecture était basée sur la syllabe et non pas sur le global En 1943, elle venait d'être contacter par le recteur pour tenir une classe à Locmaria (les responsables de l'école étaient: Augustin Nicolo et Mlle Maria).

Marcelle Tonnerre raconte sa vie de toute jeune institutrice associée à Marie-Thérèse Davigo durant la dernière guerre. « Juste après l’été 44, on a été évacué par bateau vers Concarneau puis en camion vers Pontivy », se souvient Marie-Thérèse. « À la fin de la guerre, les enfants avaient été bien soignés à la campagne, ils avaient bonne mine. On est rentré en thonier sous voiles vers Port Tudy c’était magnifique mais l’île était désolée après tant d’années d’occupation », dit Marcelle Lanco qui a poursuivi sa carrière à Locmaria.

Marie-Thérèse Davigo commence à faire la classe dans la grande salle de danse de la rue Liaker (salle de danse) avec Marcelle tonnerre. Elle était en charge des CE1. Il y avait dans la même salle les élèves de la maternelle au CE1. La salle de danse avait un écho assez désagréable.

En septembre 1943, il n'y eu pas de reprise des classes (ordre de la mairie d'évacuer les salles de classes) et les élèves sont réfugiées à l'école de jeunes filles de Concarneau. le 21 septembre 1944, elles dorment dans une salle de classe à Concarneau. Puis le groupe est acheminé vers Pontivy en camion, puis à saint Mahieux (22). Là, un groupe les attendait pour les répartir des des logements pour un mois. Il y avait un habitat en bois pour les repas et pas de salle d'école.
Marcelle Tonnerre et Mari-Thérèse Davigo ont une chambre chez Madame Chadeau: elles dorment dans le même lit.
A Lankin, il y avait une grande propriété pour loger les gens du Nord qui étaient évacuées. Marcelle tonnerre avait une chambre avec sa mère, tandis que Marie-Thérèse Davigo dormait dans le grand salon sur un lit de camp. Il y avait un piano dans le petit salon. certaines chambres avaient été réquisitionnées au bourg.
les classes se faisaient avec les Soeurs de la sagesse, tandis que Marianne et Augusta étaient avec leurs élèves au bourg.
Huguette Molira faisait la tournée de lait en vélo. Elles on t ramassées des pommes pour faire du cidre.
Le 21 juin 1945, elles sont revenues sur un caboteur-voilier (des frères Salaun). Pendant le voyage, elles ont vues des dauphins. Elles retrouvent leurs familles, les tickets de rationnements.







Dans l’assistance, certains se souviennent des récréations sur la plage, du nettoyage des encriers dans le ruisseau, des sabots couverts de sable en rentrant à la maison. Gilbert Nexer envisage de réaliser un film avec d’anciens élèves de cette école mythique implantée sur le front de mer du village de Locmaria ; il recherche des témoignages.