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Un homme est mort [569]

1951 précisément | René VAUTIER

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Film professionnel | Bretagne

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Les grèves de Brest en 1950, au cours desquelles, M. Mazé à été tué par la police. La reconstruction de la ville bombardée en 44 se trouve paralysée par les grèves. En 1951, la tension est à son comble depuis qu'un syndicaliste, Edouard Mazé, est tombé sous les balles des gardes mobiles. C'est dans cette ville en état de siège qu'arrive René Vautier, encore recherché à la suite d'Afrique 50.

Il tourne un film sur la mort de l’ouvrier Edouard Mazé, tué à Brest par les gardes mobiles, lors des manifestations de 1951. Un commentaire reprenant un poème de Paul Eluard intitulé "Un Homme est mort" accompagne les images. Le film est projeté de nuit sur les lieux pendant près d'un mois. Il est définitivement détruit au cours de la dernière projection dans un ciné-club parisien.

Quelques plans tournés à Brest sont utilisés par Robert Ménégoz dans "Vivent les dockers" (1951, 14 mn) et repris dans "Le Chant des fleuves" (1954) de Joris Ivens.
René Vautier (1928 - 2015) est né à Camaret et décède à Cancale.
Il mène sa première activité militante au sein de la Résistance à l’âge de 16 ans, ce qui lui vaut plusieurs décorations. Après des études secondaires au lycée de Quimper, il est diplômé de l’IDHEC (Institut des Hautes Études Cinématographiques) en 1948, section réalisation. Sa vie, marquée par un engagement sans faille, pourrait se résumer à autant d'années de combats et de résistances cinématographiques.

En 1950, la réalisation du court-métrage Afrique 50 lui vaut une condamnation à un an de prison. Ce film reçoit la médaille d’or au festival de Varsovie. Le film sera interdit pendant plus de quarante ans.
Engagé en Afrique sur divers tournages, il rejoint le maquis algérien. Directeur du Centre Audiovisuel d’Alger (de 1961 à 1965), il y est aussi secrétaire général des Cinémas Populaires.
De retour en France, il fonde (en 1970) l’UPCB (Unité de Production Cinématographique Bretagne) dans la perspective de « filmer au pays ». En 1973, il entame une grève de la faim de 31 jours pour protester contre la censure politique vis-à-vis du cinéma. Il sera soutenu par Claude Sautet, Alain Resnais, Robert Enrico. En 1974 il reçoit un hommage spécial du jury du Film antiraciste pour l’ensemble de son œuvre.
Il fonde en 1984 une société de production indépendante « Images sans chaînes ». Il a reçu en 1998 le Grand Prix de la Société Civile des Auteurs Multimédias pour l’ensemble de son œuvre.
Parmi ses nombreux films nous pouvons citer : Avoir vingt ans dans les Aurès (1972 - Prix de la critique à Cannes), La Folle de Toujane ou comment on devient un ennemi de l’intérieur (1973), Quand tu disais Valéry (1976), Quand les femmes ont prix de la colère (1977), Marée noire, colère rouge (1978), Voyage en Giscardie (1980).

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