Séance hommage René Vautier
CINE CLUB PARIS 8 - Mercredi 2 novembre 2016 - Ciné club Paris 8 - Université Paris 8 - 2 rue de la Liberté - 93526 Saint-Denis
Afrique 50 - 1950 - Noir et Blanc – Sonore -16 mm - 17 min
Ancien résistant et fraîchement diplômé de l’IDHEC, âgé de 21 ans seulement, René Vautier répond en 1949 à une commande de la Ligue de l’enseignement. A un film censé porter sur les bienfaits des missions éducatives de la France en Afrique de l'Ouest. Il répond par un pamphlet cinglant contre la colonisation. Le film fut interdit pendant plus de 40 ans et valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison en raison d’un décret datant du 11 mars 1934 (signé par l’ex-ministre des colonies françaises Pierre LAVAL). Les négatifs sont confisqués mais René Vautier, avant d’être emprisonné, sauve quelques bobines de la commission de censure qui lui permettront de monter son film.
Techniquement si simple - 1971 - Noir et Blanc – Sonore - 16 mm - 11 min
Un technicien de forage parle de son récent voyage à Hassi Messaoud. Ancien appelé en Algérie, il y effectuait un travail de technicien, il posait des mines. Il a mal vécu ce retour dans le pays et notamment une visite au village de Souk-Ahras où il avait eu l'occasion de faire ce travail "Techniquement si simple". Ce court métrage peut être considéré comme faisant partie des bouts d'essai de Avoir 20 ans dans les Aurès.
Avoir vingt ans dans les Aurès - 1971 - Couleur - Sonore - 35 mm - 100 min - Photo : Pierre Clément et Daniel Turban - Interprètes : Noël Arcady, Philippe Léotard, Hamid Djellouli, Jean-Michel Ribes...
1961, dans le Sud algérien. Des rappelés, hostiles à la guerre d'Algérie, ont été repris en mains par le lieutenant Perrin. Pris dans l'engrenage de la guerre, ils pillent, ils tuent, ils violent. Sauf Noël, un humaniste, qui a toujours refusé de se servir d'une arme. Il libère un prisonnier algérien qui doit être fusillé et fuit avec lui vers la frontière. Il est malencontreusement abattu par un nomade.
Ce film est tourné comme un film de fiction mais s'appuie sur des centaines d'interviews d'anciens d'Algérie. L'histoire est celle d'un groupe de bretons qui refusent de faire cette guerre, puis acceptent de constituer, sous les ordres d'un lieutenant (joué par Philippe Léotard), un commando "spécial ". On y voit comment des "mauvaises têtes" sont amenées à se livrer à tous les excès qu'ils voulaient éviter. L'un des soldats, refusant cette logique, s'enfuit avec un prisonnier algérien qui doit être fusillé sans jugement.
Prix de la Critique Internationale à Cannes en 1972.
La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne
Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous