Mais l'Histoire de Bretagne et l'Histoire de France se mêlent également, pour offrir au cinéma des fresques épiques portées par des chevaliers, des gueux et de ravissantes révoltées.
La Bretagne est saisie sur le vif pour sa colère et son opiniâtreté à défendre ses valeurs.

Image souvent figée d’une Bretagne “blanche”, conservatrice, rebelle à l’idée républicaine, comme en témoignent les multiples versions des épisodes de la chouannerie, un thème récurrent dans les fresques historiques du cinéma français.

Collec. Jean-Pierre Berthomé.

Jean Chouan (1925)
Jean Chouan est une évocation dramatique, de plusieurs heures et en huit épisodes, des guerres de Vendée. Le film est réalisé par Luiz Morat, spécialiste des fresques humoristiques.
Tourné de juillet à novembre 1925 en Vendée, à Nantes (Château des Ducs), à l’île de Noirmoutier et aux studios d’Epinay, avec René Navarre, Marthe Chaumont, Maurice Schutz, Claude Mérelle...

Le réalisateur et son équipe de 49 personnes s’installent au mois de juillet 1925 dans le château des Ducs de Bretagne. Le passage très remarqué, est vivement commenté par les journaux de l’époque :
"Luiz Morat s’agitait, sifflait, commandait au soleil rétif de prodiguer sa lumière, sommait les lourdes nuées qui passaient de garder leurs eaux, pétrissait les foules mouvantes et moutonnières comme un boulanger sa pâte".